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Les femmes inuites, la gouvernance et le bien-être communautaire au Nunavik
Inuit women, governance and community well-being in Nunavik

PAR / BY  BETTINA KOSCHADE

TYPE : THÈSE DE DOCTORAT / DOCTORAL THESIS

SUPERVISEUR / SUPERVISOR : CAROLINE HERVÉ

DURÉE PRÉVUE / EXPECTED DURATION : Automne 2017 à Été 2020

Ce projet de recherche porte sur l'intersection entre la crise du logement au Nunavik et les objectifs de l'autonomie gouvernementale des Inuits, particulièrement du point de vue des femmes inuites. Les objectifs du travail de terrain sont d'examiner et de documenter la façon dont les femmes inuites comprennent leur rôle dans l'amélioration des conditions de logement dans leurs communautés et d'expliquer comment les femmes inuites considèrent l'autonomie gouvernementale comme un moyen de surmonter les obstacles au logement. Une partie secondaire de ce projet interdisciplinaire plus vaste, qui ne fait pas partie de cette demande de financement, comprend des recherches et des entrevues au niveau politique régional dans une enquête sur le pouvoir et le contrôle dans les processus de prise de décisions concernant le logement au Nunavik. Le travail de terrain proposé ici, qui sera mené auprès des femmes inuites du Nunavik, se poursuivra au printemps et à l'été 2018, en commençant à Kangirsuk, au Québec, et en continuant à Kangiqsujuaq. Le travail sur le terrain remplira la partie principale de la recherche principale de l'étudiant en vue de l'achèvement du programme de doctorat en sciences humaines à Concordia.

Le projet répond à la pénurie de près de 1 000 foyers qui persiste au Nunavik malgré des engagements répétés des gouvernements à plusieurs niveaux, des ententes conjointes et des programmes pluriannuels. Les femmes inuites ont identifié ce problème comme le problème le plus grave et le plus urgent qui façonne leurs conditions de vie. Avec 10 755 Inuits vivant au Nunavik, le manque de logements adéquats, sûrs et suffisants touche les deux tiers de la population et le taux de surpeuplement est de 68%, le plus élevé des régions arctiques du Canada et un contraste frappant avec le taux national de surpeuplement de 7% . Tout au long de cette crise, les Nunavimmiuts ont toujours cherché à obtenir plus d'autonomie gouvernementale précisément pour mieux soutenir leurs communautés et les valeurs, la culture, la langue et la santé des Inuits. Les problèmes de logement provoquent de multiples obstacles à cet objectif. Les dirigeants du Nunavik soutiennent depuis longtemps que le surpeuplement est l'une des causes les plus importantes des problèmes sociaux qui affligent les Inuits du Québec, les femmes inuites souffrant de façon disproportionnée de violence conjugale, d'itinérance, de déplacement vers le sud et d'éducation des enfants. De plus, la conception actuelle des maisons ne reflète pas les besoins culturels inuits, ne permettant pas, entre autres, de tenir compte de leurs pratiques, de leurs moyens de subsistance et de leurs structures familiales. Les aspirations de leadership des femmes inuites pour guérir leurs communautés commencent par s'attaquer à la pénurie de logements et à créer des foyers centrés sur les valeurs, la culture, la langue et l'élimination de la violence. Au chapitre 1 de leur rapport de 2015, Saturviit Inuit Women's Association in Nunavik a déclaré que la pénurie de logements était une priorité pour les années à venir. Ils ont identifié un lien vital entre les femmes, le bien-être et le logement, également reconnu dans le Plan Nord du Québec et Plan Nunavik de la société Makivik. Ce projet de recherche répond au rapport de Saturviit et à ses priorités urgentes. Il cherche à développer de nouvelles idées en apprenant comment les individus, ainsi que leurs organisations locales et régionales, peuvent répondre à la crise du logement. La nécessité de réduire le surpeuplement, de trouver un processus équitable d'attribution des logements et, surtout, d'explorer des solutions culturellement appropriées, est peut-être le moyen le plus vital d'améliorer le bien-être des collectivités, et des femmes inuites en particulier. Le point central de ce projet - méthodologiquement interdisciplinaire - est l'utilisation d'un travail de terrain axé sur la recherche participative communautaire.

 

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