Cette recherche questionne le rôle de l’architecture en contexte interculturel. En considérant que l’architecture peut soutenir l’identité culturelle et contribuer au bien-être des habitants, elle s’intéresse à la contribution potentielle de l’architecture à l’avenir et à la durabilité culturelle de l’environnement bâti des communautés autochtones. En s’appuyant principalement sur le concept de la compétence interculturelle dans les relations culture-environnement, la recherche fait un état de la pratique architecturale dans ces communautés. La compétence culturelle réfère à un ensemble de savoirs adéquats au sujet d’une culture, d’aptitudes à répondre à des questions pouvant se poser dans les contacts entre individus de cultures différentes et d’une attitude réceptive encourageant l’établissement d’une relation de confiance avec ces personnes. Par l’entremise d’entrevues semi-dirigées avec des architectes œuvrant en contexte autochtone au Québec (quatorze en pratique privée, quatre en pratique publique et un en pratique communautaire), des stratégies adaptatives et les conditions du développement d’une compétence interculturelle émergent. Les résultats préliminaires suggèrent notamment des stratégies au niveau de la communication et au niveau de développement de savoirs-être, en plus d’adaptations dans la gestion des projets. Cela permettra de documenter la pratique architecturale actuelle en milieu autochtone dans ses dimensions socioculturelles et constructives pour relever les compétences professionnelles propices au développement d’une conception architecturale qui tende vers un environnement bâti plus culturellement spécifique et adaptée.

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